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Rencontre littéraire : Des auteurs congolais mettent en lumière les réalités sociales à travers leurs œuvres

Le samedi 5 juillet 2025, Kinshasa s’est offerte un souffle littéraire au cœur du Centre Culturel Andrée Blouin. Un lieu qui s’est transformé en sanctuaire des mots, où quatre ouvrages ont été portés sur les fonts baptismaux par de jeunes voix congolaises, décidées à écrire autrement l’avenir. Il s’agit de « Déjà Vu », « Rythmes intérieurs » d’Eli Wandja le Zérahïque, « Et mon voyage s’arrête ici » de Lex Kadima, et « Mon histoire et ma foi : Temps de Grâce » de Tegra Biobio, avec comme animatrice la journaliste Evelyne Likunda.

Quatre livres. Quatre miroirs tendus à notre société. Quatre cris d’alerte et d’espoir, écrits avec l’encre des blessures, des rêves et de la foi. Tous publiés aux Éditions Zerahik, maison d’élévation et de combat intellectuel.

À travers Rythmes intérieurs, Eli Wandja le Zérahïque soulève une réalité amère un constat froid, mais lucide, dans un pays où le mérite se noie souvent sous les vagues du clientélisme et le système enferme les potentiels.

Dans Et mon voyage s’arrête ici, Lex Kadima trace la chute tragique de Rita, cette jeune fille pétrie de promesses, dont la vie bascule après la mort brutale de son père. Jetée hors du cocon familial, elle découvre les failles du monde et les périls tapis dans les ruelles de l’abandon. Un récit bouleversant sur les fragilités humaines et les silences complices de la société.

Quant à Mon histoire et ma foi, Tegra Biobio y dépose, avec pudeur et vérité, les fragments de sa vie marquée par les épreuves, les fissures familiales, la dépression, mais aussi la puissance de la foi chrétienne. « Ma vie chrétienne ne serait pas aussi solide sans les épreuves », confie-t-elle. Une confession qui devient un témoignage vivant de résilience et de transformation.

L’événement fut plus qu’un simple vernissage : c’était une célébration de l’intelligence, de la mémoire et de la parole libérée. Les amoureux du livre, jeunes et moins jeunes, ont afflué, curieux, émus, inspirés. Des échanges nourris ont ponctué la rencontre, dans une atmosphère d’écoute, de partage et d’éveil collectif.

Cette rencontre fut la preuve que la littérature n’est pas un luxe, mais une arme de reconstruction. Et qu’en chaque jeune Congolais qui ose écrire, dort un bâtisseur de demain.

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