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POLITIQUE | Le sénateur à vie Joseph Kabila ne s’est pas présenté devant la commission du Sénat : vers un bras de fer institutionnel ?

Convoqué dans le cadre d’une enquête sur de présumés liens avec les rebelles du M23, le sénateur à vie et ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange, a brillé par son absence ce mardi au Palais du Peuple. La commission sénatoriale en charge du dossier attendait sa version des faits, mais aucun signal n’est venu de lui, ni de son entourage.

Ce silence soulève plusieurs interrogations. Ce refus implicite de comparaître constitue-t-il un outrage au Sénat, organe dont il fait lui-même partie ? Risque-t-il des sanctions conformément aux dispositions prévues par la Constitution et le règlement intérieur du Sénat ?

Selon l’article 107 de la Constitution de la République démocratique du Congo, l’immunité parlementaire protège les membres du Parlement dans l’exercice de leurs fonctions, mais n’exclut pas leur responsabilité devant la loi ou les instances compétentes. La non-comparution devant une commission officielle du Sénat pourrait ainsi être interprétée comme un acte d’obstruction ou de défiance envers une institution républicaine.

Une autre question se pose : Joseph Kabila reconnaît-il encore pleinement l’autorité du Sénat, ou s’inscrit-il dans une posture de retrait, voire de contestation silencieuse ? Pour l’instant, aucune déclaration ne vient clarifier sa position.

Ce geste, ou cette absence de geste, pourrait marquer un tournant dans les rapports entre l’ancien chef de l’État et les institutions de la République.

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