L’Exécutif provincial de Kinshasa a annoncé de nouvelles mesures de régulation du trafic, censées entrer en vigueur dès le 19 mai. Il s’agit notamment de la limitation des heures de circulation pour les poids lourds, ainsi que de l’instauration d’une alternance des véhicules selon les plaques d’immatriculation (paires ou impaires).
Officiellement, ces décisions visent à fluidifier la circulation et désengorger les principales artères de la ville. Mais sur le terrain, la population accueille ces annonces avec beaucoup de scepticisme. Beaucoup de Kinois n’ont pas oublié la précédente mesure sur la circulation en sens unique, qui avait été mal appliquée et avait fini par aggraver les embouteillages au lieu de les réduire.
La nouvelle règle sur les plaques divise : nombreux sont ceux qui estiment qu’elle risque de compliquer la vie des usagers et d’augmenter les coûts de transport. Certains redoutent déjà que les conducteurs de taxis-bus et les motards communément appelés « wewas » en profitent pour hausser les prix, invoquant la réduction du nombre de véhicules autorisés à circuler. Quant à la restriction pour les poids lourds, elle est mieux perçue, beaucoup estimant qu’il était temps de limiter leur présence aux heures de grande affluence.
Dans une ville où les plans de circulation peinent souvent à produire les effets escomptés, une partie de la population doute que ces mesures prises et l’inquiétude grandit : ne risque-t-on pas, encore une fois, de remplacer un désordre par un autre ?